En toutes choses il est difficile de terminer, de finir, d'achever.
Mettre un point final vous arrache des larmes.
Clore a des odeurs de décomposition.
Le silence qui suit la séparation est plus dense que celui qui règne dans la grotte Cosquer. Tout a une fin cependant.
Mais il y a aussi l'éternel recommencement, comme une mise en abîme, une répétition infinie. L'infini qui se répète.
Rien n'est fini, tout s'achève.
Qui n'a plus rien à dire se tait, dans un dernier souffle. Si celui-ci croise la bougie on peut espérer finir au noir comme au théâtre. Avant les saluts, inondés de lumière, où ivres du vacarme des applaudissements on ne sait pas comment se retirer.
Sur la pointe des pieds, évidemment, pour ne pas déranger.
Laisser la chaise vide, à la Giscard, méprisant ceux qui l'ignorent. Non, j'y ai mis un coussin, bien confortable.
Prendre soin de finir en beauté, comme un feu d'artifice. Le bouquet final.
Pschiiiiit....
Il y a aussi la fin de vie, le dernier battement de ce coeur besogneux qui cogna si longtemps. Fidèle moteur infatigable et pourtant fatigué.
Comme dans un film on se tourne vers le mur, on lève les yeux au ciel et ce « on » impersonnel devient un nom gravé dans la pierre qui lentement s'efface.
Cette fin annoncée dès le commencement nous surprend, nous effraie. On aime la surprise, pas d'annonce en ce cas.
Neuf mois pour arriver, un instant pour finir.
Et tout ce que l'on construit s'effacera aussi. Tout finit dans une digestion générale, une fusion solaire, un vide intersidéral. Il n'y a rien après pas grand-chose. A part, peut-être, un recommencement, éternel.
Mais même les vagues, qui battent le rivage incessamment, sont toutes différentes.
Regardez bien.
Sans fin.
Pierre V.
Mettre un point final vous arrache des larmes.
Clore a des odeurs de décomposition.
Le silence qui suit la séparation est plus dense que celui qui règne dans la grotte Cosquer. Tout a une fin cependant.
Mais il y a aussi l'éternel recommencement, comme une mise en abîme, une répétition infinie. L'infini qui se répète.
Rien n'est fini, tout s'achève.
Qui n'a plus rien à dire se tait, dans un dernier souffle. Si celui-ci croise la bougie on peut espérer finir au noir comme au théâtre. Avant les saluts, inondés de lumière, où ivres du vacarme des applaudissements on ne sait pas comment se retirer.
Sur la pointe des pieds, évidemment, pour ne pas déranger.
Laisser la chaise vide, à la Giscard, méprisant ceux qui l'ignorent. Non, j'y ai mis un coussin, bien confortable.
Prendre soin de finir en beauté, comme un feu d'artifice. Le bouquet final.
Pschiiiiit....
Il y a aussi la fin de vie, le dernier battement de ce coeur besogneux qui cogna si longtemps. Fidèle moteur infatigable et pourtant fatigué.
Comme dans un film on se tourne vers le mur, on lève les yeux au ciel et ce « on » impersonnel devient un nom gravé dans la pierre qui lentement s'efface.
Cette fin annoncée dès le commencement nous surprend, nous effraie. On aime la surprise, pas d'annonce en ce cas.
Neuf mois pour arriver, un instant pour finir.
Et tout ce que l'on construit s'effacera aussi. Tout finit dans une digestion générale, une fusion solaire, un vide intersidéral. Il n'y a rien après pas grand-chose. A part, peut-être, un recommencement, éternel.
Mais même les vagues, qui battent le rivage incessamment, sont toutes différentes.
Regardez bien.
Sans fin.
Pierre V.
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